Adénome de la prostate

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L’hypertrophie bénigne de la prostate (due à l’augmentation du volume de l’adénome de prostate) est une affection bénigne et fréquente de l’homme. Les symptômes du bas appareil urinaire liés à l’hypertrophie de la prostate peuvent entraîner une altération de la qualité de vie et être à l’origine de complications : rétention d’urine, calcul de vessie, insuffisance rénale, infections récidivantes.

 

Diagnostic

 

La première étape de la prise en charge consiste en l’évaluation de votre gêne urinaire liée à l’adénome de prostate : augmentation du nombre et de la fréquence des mictions, levers nocturnes pour uriner, diminution de la puissance du jet voire nécessité de pousser pour uriner. Si nécessaire, et afin d’éliminer un autre diagnostic, la réalisation d’un calendrier mictionnel pourra vous être demandée afin d’avoir une vision objective et précise de la répartition de vos mictions sur 2 à 3 jours.

Une dysfonction sexuelle (avec notamment des troubles de l’érection ou de l’éjaculations) sera également recherchée car elle peut être associée à la gêne urinaire dans l’hypertrophie de prostate.

A l’issu de cet interrogatoire, un toucher rectal vous sera proposé. Il permet de rechercher une augmentation du volume prostatique et de dépister un éventuel cancer de la prostate associé.

 

Des examens complémentaires pourront également être indiqués dans la démarche diagnostique. Ainsi, à l’issu de votre examen clinique, il vous sera éventuellement prescrit des examens paracliniques:

  • Biologiques :
    • Un examen des urines (ECBU) afin d’éliminer une infection urinaire
    • Un dosage du PSA afin de dépister un cancer de la prostate
    • Un dosage de la créatininémie afin de dépister une insuffisance rénale associée
  • Et/ou radiologiques :
    • Une échographie réno-vésicale et prostatique pour évaluer le retentissement de l’adénome sur les reins et la vessie, la taille de la prostate et un éventuel résidu d’urine après la miction.

 

Enfin, une débitmètrie, au cours d’une consultation d’endoscopie dédiée, vous sera éventuellement prescrite. Il s’agit d’uriner dans des toilettes spéciales. Cette débitmètrie permet l’analyse fine de la puissance de votre jet urinaire et du résidu urinaire après miction.

 

Traitement

 

Le traitement proposé dépendra de la sévérité des symptômes,  de la tolérance et de l’efficacité d’éventuels médicaments prescrits ou de la survenue de complications.

 

En cas de symptômes minimes ou modérées sans altération de la qualité de vie, certaines règles simplespeuvent être instaurées, notamment la réduction des apports hydriques après 18 heures, la diminution de la consommation de caféine et d’alcool ou le traitement d’une constipation associée .

 

En cas de symptômes modérées ou sévères avec altération de la qualité de vie, des médicaments pourront vous être prescrits. Il en existe plusieurs types avec chacun leur mécanisme d’action :

  • Les alpha-bloquants : permettant de détendre les muscles de la vessie et de la prostate pour faciliter le passage de l’urine
  • Les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase : permettant de réduire la taille de la prostate
  • La phytothérapie : permettant de décongestionner l’appareil urinaire
  • Les anticholinergiques : permettant de réduire le nombre de mictions
  • Les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 : permettant une prise en charge associée des troubles de l’érection

 

Enfin, un traitement chirurgical pourra être proposé en cas de complications (rétention d’urine, calcul de vessie, insuffisance rénale, infections récidivantes)  ou en cas de symptômes modérés ou sévères résistant aux médicament (ou médicaments mal tolérés).

A l’hôpital Foch, en accord avec les recommandations de l’Association Française d’Urologie, nous proposons plusieurs techniques afin de prendre en charge de façon optimale et moderne l’ensemble des patients ayant une hypertrophie de prostate sévères ou responsable de complications.

Ces traitements se pratiquent par voie endoscopique, en passant par le canal urétral, sans incision. Dans la majorité des cas, il nécessite une hospitalisation de 24 à 48 heures avec le port d’une sonde urinaire.

Ainsi, si un traitement chirurgical est indiqué à l’issu de la consultation et selon la taille de votre prostate, il pourra vous être proposé :

Prochainement, le service proposera également la pose d’implants prostatiques, actuellement non remboursés par l’assurance maladie.

 

Pour toute question en sujet avec cette pathologie, n’hésitez à prendre rendez-vous avec un urologue de l’équipe :