Les cancers du rein

Les Cancers du rein 

Les reins, au nombre de deux, sont des organes situés dans les fosses lombaires, à la hauteur des deux dernières côtes.

Il s’agit d’un organe filtre. En effet, en élaborant l’urine à partir du sang, les reins assurent une fonction d’élimination des « déchets » et maintiennent en équilibre la composition du sang.

Les reins peuvent être endommagés par différentes maladies (calculs, maladie rénale chronique pouvant amener à la dialyse, cancers…). Les tumeurs du rein sont une excroissance du tissu rénal (parenchyme), le plus souvent découvertes fortuitement à l’occasion d’une imagerie abdominale demandée pour toute autre motif. Il existe des tumeurs bénignes et des tumeurs malignes, autrement appelées cancers du rein.

Bien que découvertes par hasard dans la grande majorité des cas, c’est-à-dire sans aucun signe clinique avant-coureur, des symptômes peuvent vous alerter, comme la présence de sang dans les urines. Dans de rares situations, comme une volumineuse tumeur ou aux stades avancés, les cancers du rein peuvent se manifester par la survenue d’une douleur lombaire, d’une masse palpable, d’une fièvre inexpliquée, d’une fatigue, d’une perte de poids ou d’appétit. On peut parfois retrouver des anomalies dans les prises de sang, comme une anémie (taux bas de globules rouges), un syndrome inflammatoire ou une élévation du taux sanguin de calcium.

Il existe des facteurs de risque de cancer du rein, comme le tabagisme, l’hypertension artérielle, l’obésité et certains syndromes génétiques familiaux.

Lorsqu’une tumeur rénale est retrouvée en imagerie, sa caractérisation repose sur un scanner bien spécifique, incluant une injection de produit de contraste et différents temps d’acquisition, et éventuellement une IRM, notamment pour une meilleure évaluation des tumeurs kystiques (à contenu liquidien). L’interprétation du radiologue permet le plus souvent d’évaluer le caractère suspect ou non d’une tumeur rénale. En cas de cancer rénal, les examens d’imagerie abdominaux et thoraciques évaluent le degré d’extension locale et à distance (présence de métastases).

En cas de doute radiologique, ou si le résultat tend à changer votre prise en charge, une biopsie de la tumeur peut vous être proposée : il s’agit d’un prélèvement à l’aiguille sous anesthésie locale, guidée par échographie ou scanner, dont l’interprétation histologique pose le diagnostic de tumeur maligne ou bénigne.

Les cancers du rein localisés

SI votre bilan radiologique complet n’a pas mis en évidence de métastase, on parle de cancer localisé au rein. Trois options thérapeutiques peuvent être proposées : surveillance active, traitement chirurgical ou traitement ablatif.

La surveillance dite active prend depuis quelques années une place grandissante pour les petites tumeurs du rein (<2cm) devant leur faible taux de croissance et d’évolutivité.

Le traitement chirurgical se doit d’être conservateur autant que possible. On parle de néphrectomie partielle ou de tumorectomie rénale. L’objectif est de ne retirer que le cancer tout en laissant indemne le reste du parenchyme rénal. Cette chirurgie requière une expertise et peut se faire par voie ouverte (incision lombaire ou sous-costale) ou coelioscopique avec ou sans assistance robotique.

Lorsque la tumeur est trop volumineuse, de localisation complexe au sein du rein ou avec des signes d’extension (atteinte de la graisse péri-rénale, atteinte des vaisseaux etc), il peut vous être proposé une néphrectomie totale (ablation de tout le rein), par les mêmes voies d’abord ouvertes ou coelioscopiques.

Ces chirurgies sont réalisées sous anesthésie générale, avec une hospitalisation allant de 1 à 4 nuits selon le geste réalisé et la technique utilisée. Bien entendu, la prise en charge est adaptée à votre état clinique en prenant en compte vos antécédents et facteurs de fragilité.

La chirurgie dite coelioscopique robot-assistée : le chirurgien manie un robot qui possède plusieurs bras opérateurs. Les instruments et la caméra sont introduits dans l’abdomen par de petites incisions cutanées, ils sont manipulés par le chirurgien assis à une console de télémanipulation. Le robot est un outil (et non un robot autonome) offrant au chirurgien une vision en 3 dimensions et une gestuelle plus précise.

Les traitements ablatifs : à l’hôpital Foch, nous travaillons avec une équipe de radiologues avec l’expertise de ces traitements incluant radiofréquence ou cryothérapie. Le principe est celui de la destruction tumorale par l’introduction d’une ou plusieurs aiguilles dans la tumeur, en utilisant un effet thermique. Le traitement se fait sous anesthésie locale ou générale, et sous repérage radiologique. Il est proposé dans des situations bien définies, prenant compte de la taille tumorale qui ne doit pas excéder 3-4cm, de l’accessibilité de la tumeur, et des antécédents du patient.

Votre urologue prendra le temps en consultation de vous expliquer le diagnostic suspecté, les imageries nécessaires, l’indication ou non d’une biopsie. Il vous exposera les options thérapeutiques et votre dossier sera discuté en réunion de concertation pluri-disciplinaire afin de vous proposer un programme personnalisé de soins. Des schémas pourront être faits lors de la consultation et il vous sera remis avant toute opération une fiche explicative rédigée par l’Association Française d’Urologie.

Les cancers du rein métastatiques

Ces dernières décennies sont le témoin de progrès considérables dans la prise en charge des cancers du rein métastatiques, avec le développement des thérapies ciblées et de l’immunothérapie. Ces traitements médicaux innovants, voie orale ou intra-veineuse, au domicile ou en hôpital de jour selon les associations utilisées, sont proposées à l’hôpital Foch avec un suivi clinique, biologique et radiologique étroit assuré par notre équipe et en collaboration avec le service d’oncologie.

La prise en charge des cancers du rein à l’hôpital Foch : un travail collaboratif, au service du patient

La prise en charge des cancers du rein dans notre établissement repose sur une étroite collaboration de quatre services de haute technicité : Urologie, Radiologie, Cancérologie et Anatomopathologie. La prise en charge est multidisciplinaire, utilisant les techniques chirurgicales, médicales et radiologiques les plus innovantes pour la prise en charge des patients atteints de cancer du rein.

Pour mieux vous prendre en charge

Faite connaître le motif de votre consultation lors de la prise de rendez-vous, afin d’obtenir un rendez-vous rapidement avec un de nos urologues experts.

A la consultation d’urologie, apportez-nous l’ensemble de votre dossier : lettre du médecin traitant, examens sanguins et examens radiologiques actuels et antérieurs (avec les CD).